Le jeudi 16 mars 20h30
au Bistrot « le Knock » rue de St Brieuc
à RENNES
durée :1h45
Présentation d’une étape de travail (en chantier) dans un espace de proximité.
Cette pièce sera interprétée par les 13 acteurs de l’Atelier Théâtre Adultes confirmés de LA PAILLETTE .
C’est une comédie satirique où l’on s’amuse beaucoup des travers d’autrui … la Commedia dell’ Arte y fait bon ménage
La prestation aboutie sera présentée au Théâtre LA PAILLETTE de RENNES
le jeudi 15 juin 2017
En résumé :
Dans une Venise décadente, Pantalone, patriarche despotique, a réussi sa carrière. Mais il est bien mal entouré : une épouse jeune et arriviste, un fils veule, une fille idiote, des serviteurs bien indisciplinés … Saura-t-il, lui « l’homme prudent », déjouer les pièges et éviter le scandale ? Plusieurs intrigues s’entrecroisent dans cette comédie de Goldoni qui nous permet d’éprouver en public les notions de jeu masqué et de fouiller un peu plus certains des personnages-types de la Commedia dell’arte abordés au cours de notre rencontre. Pour mettre en pratique notre démarche, tout se fait « à vue » : les comédiens échangent, partagent les différentes partitions du spectacle, précisent le passage d’un jeu codé à un autre tout en préservant l’énergie et la clarté de la fable.
Goldoni, le maître du théâtre italien
Carlo Goldoni, né le 25 février 1707 à Venise et mort le 6 février 1793 à Paris, est un auteur dramatique italien, de langues italienne, vénitienne et française. Créateur de la comédie italienne moderne, il s’était exilé en France en 1762 à la suite de différends esthétiques avec ses confrères.
Goldoni naquit à Venise au moment où l’agonie politique de la cité s’accompagnait d’une renaissance artistique fulgurante. Elevé dans une famille bourgeoise par une mère conciliante il eut, tout jeune, un théâtre de marionnettes et écrivit, à neuf ans, sa première pièce.
Un spectacle de tréteaux, dans une rue le tenait attentif pendant des heures. Au collège, il obtenait un rôle dès qu’une pièce était montée.Plus tard, concentrant tout son intérêt sur le théâtre, il collectionnera une énorme quantité d’intermèdes, de livrets d’opéra, pour affronter l’écriture des comédies de caractères.
Il fait ses études à Pérouse chez les Jésuites, sa philosophie à Rimini. Il est tenté d’être capucin. Toujours pris du désir de partir et de se frotter au monde, il traverse plusieurs fois avec enthousiasme l’Italie du 18e siècle. Il séjourne dans les villes principales des duchés italiens, Padoue, Milan, Vérone, Florence, Pise.
Il s’établit comme avocat après avoir été coadjuteur au chancelier criminel de Chioggia , mais sans prendre vraiment le parti de se fixer, reprenant plusieurs fois ses voyages. Finalement, en 1748, il se jette dans l’écriture des textes à la compagnie Medebac, où il fera représenter seize pièces de comédie pour la seule saison de 1749.
Il œuvre aussi au théâtre San Angelo pendant douze ans, offrant ainsi à son pays « le Théâtre Italien » œuvre considérable qu’il poursuivra pendant quarante ans. Il affirme son espoir d’une renaissance de la scène italienne alors soumise aux règles de la Commedia dell’ Arte, préférant le naturel, s’exprimant en langue vénitienne dans « Les Rustres » (I rustighi) « La Bottega del caffé« , « La Locandiera« . En 1760, il est en Italie le dramaturge le plus célèbre, mais il se fera un ennemi tenace, le poète fabuliste Gasparo Gozzi, dont les songes et les rêves le placent à l’opposé du jovial et débonnaire Goldoni, accusé de trahir le théâtre.
De succès en succès, il accepte toutes sortes d’occupations, il connaît les bonnes tables, les bals, les concerts. Il voyage avec une troupe de musiciens et consigne tous les événements de leur virée. Il vit intensément dans le présent, doté d’un tempérament facile et d’une bonne humeur constante dont il imprègne ses comédies en leur donnant des dénouements joyeux.
Il observe beaucoup, se fait une mémoire de personnages, de situations, d’aventures comiques. Son expérience humaine accumulée jour après jour, ses fréquentations de poètes, d’écrivains, d’érudits, de diplomates dans tous les milieux le conduisent à le réalisation d’une oeuvre de deux cent cinquante titres qui fera de lui le créateur du théâtre moderne, avec Marivaux, Beaumarchais, et lui assurera la gloire.
Son génie le fera dénommer chez nous « le Molière italien«.
Quelques œuvres de Carlo Goldoni
Arlequin Serviteur de Deux Maîtres; La Rose Amoureuse; La Locandiera; La Trilogie de la Villégiature; Baroufe à Chioggia; Les Jumeaux Vénitiens; Les Rustres; La Veuve Rusée; La Bonne Mère; Le Campiello, Zelinda et Lindoro; Les Femmes Curieuses; Le Véritable Ami; L’honnête Aventurier; Un Curieux Accident; Les Tracasseries Domestiques; La Fausse Malade, Le Poète Fanatique; Pamela; La Bonne Famille; La Sage Epouse; La Banqueroute; La Bonne Mère; Une des Dernières Soirées de Carnaval; Le Joueur; L’Eventail; Le Bourru Bienfaisant; La Plaisante Aventure; L’Homme Prudent; Les Cuisinières…